Shiatsu et Massage Thaï: comparaison

INTRODUCTION

Après plusieurs séjours en Thaïlande toujours agrémentés de formations au Massage Traditionnel Thaï, au Wat Po à Bangkok, à Sunshine School à Chiang Mai, il m’a semblé intéressant de tenter une comparaison avec le Shiatsu, du moins tel que je le perçois en pratique et en théorie.

Un peu d’histoire parallèle, juste quelques dates :

Shiatsu

Massage Traditionnel Thaï

1957 : établissement de l’école japonaise de shiatsu, reconnaissance officielle par le ministère de la santé japonais.

1957 : établissement de l’école de médecine traditionnelle au temple Wat Po à Bangkok (ce qui deviendra la référence en style du Sud).

1964 : le shiatsu est reconnu comme « un art distinct et indépendant de l’amma et des autres formes de massage » (Namikoshi).

1973 : établissement de l’hôpital de médecine traditionnelle à Chiang Mai (ce qui deviendra la référence en style du Nord).

1978 : les traditions médicales locales reçoivent le support officiel du gouvernement (directive WHO).

Le parallélisme est éloquent, pratiquement aux mêmes dates il y a une reconnaissance officielle du Shiatsu et du Massage Traditionnel Thaï.

Avant les années 50 le paradigme de la médecine occidentale dominait quasiment sans partage depuis plus d’un siècle et les médecines traditionnelles étaient souvent méprisées sinon rejetées ou bannies officiellement.

La coexistence de paradigmes différents, de pratiques différentes, quelque soit le domaine n’est jamais acquise sans lutte, sans travail, ceci se vérifie aussi bien en Occident qu’en Asie. La reconnaissance en France du Shiatsu en est un exemple, les querelles autour de la psychanalyse ou la place des psychothérapies dans le paysage médical en est un autre. En Thaïlande la concurrence plus ou moins feutrée entre le style du Nord et le style du Sud, au Japon seul le style Namikoshi est officiellement reconnu…

La comparaison portera sur quelques traits, la diversité des écoles aussi bien en Shiatsu qu’en Massage Traditionnel Thaï, les similitudes et les différences dans l’arrière-plan théorique, l’énergie, les méridiens versus les sen, les éléments, 5 éléments en médecine traditionnelle chinoise, 4 éléments en médecine traditionnelle thaïlandaise, la pratique, tant du point de vue de la déontologie que de la durée d’une séance, de la perception de la douleur, de l’usage des étirements, des points d’acupressure et de la diversité des protocoles proposés par diverses écoles.