Pourquoi parler plus spécifiquement du shiatsu yin ? parce que j’ai été formé au shiatsu yin dans l’école “Shin Seï Do Ryu” de Françoise Bintz-Bertrand et que je ferai référence dans la partie théorique à certaines de ces spécificités qui guident ma pratique du shiatsu.
Le shiatsu yin a été créé au début des années 1980 par le Dr Noboyuki Takeuchi, docteur en Médecine Traditionnelle Chinoise et maître en art du sabre, au sein de sa clinique Akahigedo –la voie de Barberousse– fondée à Tokyo et nommée ainsi en hommage au film de Kurosawa, Barberousse, qui met en scène un médecin de la période Edo.
Les spécificités du shiatsu yin découlent principalement de l’observation par Takeuchi que l’homme coordonne toujours ses mouvements en diagonale, qu’il marche ou qu’il court. De cette observation sont issues les relations croisées et les associations entre méridiens:
1- Les relations croisées:
2- Les associations entre méridiens :
| Associations qui peuvent facilement se retrouver en partant de la relation croisée poignet/cheville, poignet droit/cheville gauche ou inversement poignet gauche/cheville droite et en parcourant par exemple la cheville vers l’extérieur, on trouve Estomac, Vésicule Biliaire, Vessie, Rein, Foie, Rate et pour le poignet Triple Réchauffeur, Intestin Grêle, Cœur, Maître Cœur, Poumon, Gros Intestin, d’où les associations. |
Deux autres relations sont particulièrement utilisées en shiatsu yin, elle sont dites de similitudes de formes:
1-La relation hanche/épaule:
Décubitus dorsal | Décubitus ventral | La relation hanche/épaule: stratégie dans le cas d’un problème de hanche gauche : un premier travail en décubitus dorsal aura lieu selon l’axe I épaule |
2- La relation sacrum/sternum:
La relation sacrum/sternum : il s’agit précisément d’une correspondance entre les points du méridien Rein et les lombaires, Rn27-5ème lombaire, Rn26-4éme, Rn25/3ème, Rn24/2ème ; Rn23-1ère. |
Un élément très important dans la pratique du shiatsu yin est la respiration:
Une respiration “juste” permet de donner de la profondeur aux pressions sans utiliser pour cela la force musculaire et de ce fait elle est mieux acceptée par le receveur. Avoir une respiration “juste”, c’est être synchronisé avec celle du receveur mais avec une très légère avance sur celui-ci, pour le guider et focaliser son attention sur le travail en cours, notamment sur le dos et sur le ventre. Ce n’est pas toujours facile!